Les violences à l’égard des femmes et des filles demeurent une réalité tragique, mais évitable, comme l’a rappelé, le 27 novembre 2024, lors du lancement des 16 jours d’activisme à Bouna contre la violence basée sur le genre, M. Evariste De La Goulé, chef du bureau local du HCR. Cet événement, organisé à la place de la Paix de Bouna, marque une étape clé pour sensibiliser et engager les communautés locales dans une lutte collective contre ces violations des droits humains.
Comment la campagne des 16 jours d’activisme à Bouna soutient les droits des femmes et des filles
La campagne, initiée par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), en partenariat avec la direction régionale du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE) et celle de la Protection Sociale (PS), s’inscrit dans une dynamique inclusive. Selon M. De La Goulé, cette initiative vise à éveiller les consciences sur l’importance de traiter les femmes avec dignité et de mettre fin aux violences qui entravent leur plein épanouissement.
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Les violences basées sur le genre (VBG) englobent des pratiques telles que les mariages précoces, les mutilations génitales féminines, les violences conjugales ou encore les abus en ligne. Ces problématiques, bien que globales, prennent des formes spécifiques dans des contextes locaux. À Bouna, les activités prévues durant ces 16 jours d’activisme à Bouna incluent des campagnes de sensibilisation dans des lieux stratégiques comme le lycée moderne et les quartiers animés de la ville.
Les défis des populations déplacées
Particularité de cette édition, les demandeurs d’asile et déplacés vivant dans le site de Timalah, à proximité de Bouna, sont également associés aux activités. Depuis 2021, la région du Bounkani accueille plus de 35 000 demandeurs d’asile, majoritairement originaires du Sahel, fuyant les attaques terroristes. Parmi eux, les femmes, déjà fragilisées par leur condition, sont davantage exposées à des violences spécifiques.
Le HCR a organisé des groupes de discussion avec les hommes et les femmes de Timalah, visant à déconstruire les pratiques traditionnelles néfastes, telles que les mariages forcés ou la privation de ressources. Ces séances éducatives s’accompagnent d’un rappel ferme des lois ivoiriennes interdisant et réprimant ces pratiques.
Campagne des 16 jours d’activisme à Bouna : sensibilisation contre les violences basées sur le genre
Le thème de cette campagne, « Tous unis pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles », résonne comme un appel à l’action collective. Il s’agit non seulement d’éliminer les violences, mais aussi de promouvoir l’autonomisation des femmes, condition essentielle pour progresser vers l’égalité des sexes.
Lors de la clôture des 16 jours d’activisme à Bouna, prévue le 10 décembre, une célébration inclusive rassemblera les communautés de Notadouo et de Panzarani autour d’activités socioculturelles et sportives. Ces moments festifs seront l’occasion de transmettre des messages d’unité et d’espoir.
Les 16 jours d’activisme à Bouna : une mobilisation pour l’égalité des sexes et la fin des violences
Les statistiques des Nations Unies montrent qu’une femme sur trois dans le monde est victime de violences basées sur le genre au cours de sa vie. Pourtant, ces violences sont totalement évitables, affirme M. De La Goulé. Ce dernier exhorte à consacrer plus de ressources et à renforcer la volonté politique pour mettre fin à ces abus. « Dire ça suffit n’est pas qu’un slogan, c’est une responsabilité collective », a-t-il conclu.
L’engagement affiché à Bouna pour ces 16 jours d’activisme à Bouna reflète une volonté locale de participer à une lutte globale, rappelant que le respect des droits des femmes est un pilier incontournable de toute société juste et égalitaire.
As-Sobour