L’atelier bilan d’opérationnalité des comités de veille de la filière anacarde, tenu à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne, jeudi 30 janvier 2025, a réuni les principaux acteurs du secteur pour évaluer une décennie de réformes et de progrès. Sous la houlette du ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani et du Directeur Général du Conseil du Coton et de l’Anacarde, Mamadou Berté, cet événement a mis en lumière les avancées majeures de la filière, tout en identifiant les défis à relever pour renforcer sa compétitivité et sa durabilité. Une occasion cruciale de consolider les acquis et de préparer l’avenir de cette culture stratégique pour l’économie ivoirienne.

Quels sont les résultats de l’atelier bilan d’opérationnalité des comités de veille de la filière anacarde en Côte d’Ivoire ?
L’anacarde, initialement introduite pour lutter contre la désertification dans le nord de la Côte d’Ivoire, est devenue une culture de rente stratégique. En dix ans, la production de noix de cajou est passée de 500 000 à 1,2 million de tonnes, consolidant la position du pays comme leader mondial de la production et du commerce de noix brutes. Cette performance est le fruit d’une politique agricole ambitieuse portée par le président Alassane Ouattara, qui a relancé l’économie ivoirienne grâce à des réformes audacieuses.
Le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani a souligné l’importance de cet atelier bilan d’opérationnalité des comités de veille de la filière anacarde. Cette filière, qui connaît un développement fulgurant, contribue significativement à la croissance économique du pays.
Il s’agit d’évaluer, après une décennie, le dispositif national de veille mis en place pour assurer une commercialisation satisfaisante de l’anacarde.
Le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani

Les Comités de Veille : pilier de la structuration de la filière
Depuis leur création en 2015, les comités de veille, présidés par les préfets, jouent un rôle central dans le suivi de la commercialisation de l’anacarde. Ces comités, composés d’administrations déconcentrées et d’acteurs de la filière, ont permis une meilleure structuration du marché. Ils veillent à l’application des dispositions réglementaires, notamment l’identification des opérateurs, le contrôle des prix et la traçabilité des transactions.
Mamadou Berté, Directeur Général du Conseil du Coton et de l’Anacarde, a rappelé l’importance de ces comités. Cependant, des défis persistent, notamment la fuite des produits vers les pays voisins, qui prive l’État et les producteurs de revenus essentiels.
Votre engagement a permis à la filière anacarde de se hisser parmi les cultures d’exportation les plus performantes du pays.
Mamadou Berté
Quels défis ont été identifiés lors de l’atelier bilan d’opérationnalité des comités de veille de la filière anacarde ?
La transformation locale de l’anacarde a connu une progression spectaculaire, passant de 31 000 tonnes en 2013 à 344 000 tonnes en 2024. Cette avancée a renforcé la chaîne de valeur et amélioré les revenus des acteurs. Cependant, pour maintenir cette dynamique, il est crucial de renforcer la gouvernance et de moderniser les outils de suivi.
Le ministre a insisté sur la nécessité de sensibiliser les producteurs aux bonnes pratiques et de veiller au respect des prix planchers fixés par le gouvernement. « Nous devons empêcher ceux qui viennent enlever quelques noix au prix fort, laissant la majorité des producteurs dans la précarité », a-t-il déclaré.
Quelles réformes ont été proposées lors de l’atelier bilan d’opérationnalité des comités de veille de la filière anacarde ?
Mamadou Berté a présenté une vision stratégique pour la filière à l’horizon 2030, centrée sur quatre axes :
- Permettre aux producteurs de vivre décemment de leurs revenus.
- Accroître la contribution de l’anacarde au PIB.
- Professionnaliser les acteurs de la chaîne de valeur.
- Renforcer la gouvernance de la filière.
Un projet d’identification des producteurs d’anacarde a également été lancé pour mieux cibler les interventions gouvernementales. « Cette base de données exhaustive permettra un meilleur dimensionnement de nos actions », a expliqué Mamadou Berté.
Quelles sont les avancées majeures de la filière anacarde présentées lors de l’atelier bilan d’opérationnalité des comités de veille ?
L’atelier bilan d’opérationnalité des comités de veille a été l’occasion de célébrer les avancées de la filière anacarde tout en identifiant les défis à relever. Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a salué le travail des préfets et des acteurs locaux, tout en les encourageant à intensifier leurs efforts pour endiguer la fuite des produits et garantir la qualité marchande.
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Cet atelier bilan d’opérationnalité des comités de veille de la filière anacarde marque un tournant décisif pour la filière anacarde, qui continue de jouer un rôle clé dans l’économie ivoirienne. Grâce à une synergie renforcée entre le Conseil du Coton et de l’Anacarde, le corps préfectoral et les autres parties prenantes, la Côte d’Ivoire peut aspirer à une filière plus compétitive, durable et prospère pour tous ses acteurs.
Jean Michel