La place de l’Indépendance de Korhogo a abrité, ce vendredi 22 novembre 2024, un événement marquant : le lancement officiel du Programme d’appui à la sécurité de l’eau et à l’assainissement (PASEA). Ce projet ambitieux, fruit d’une collaboration entre le gouvernement ivoirien et la Banque Mondiale, vise à répondre aux défis persistants liés à l’accès à l’eau potable et aux services d’assainissement, tout en s’inscrivant dans une perspective de développement durable.
PASEA : un partenariat entre la Banque Mondiale et le gouvernement ivoirien pour l’eau et l’assainissement
Le PASEA, sous la tutelle du ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, bénéficie d’un financement considérable de plus de 700 milliards de francs CFA sur une période de 11 ans. La première phase du programme cible principalement le nord de la Côte d’Ivoire, couvrant 11 régions, dont celle du Poro. Selon Marie Chantal Uwanyiligira, directrice des opérations de la Banque Mondiale, ce projet illustre l’engagement de son institution à soutenir les efforts du gouvernement ivoirien pour garantir l’accès à l’eau potable à des milliers de citoyens.
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En représentant le Premier ministre, Robert Beugré Mambé, le ministre Bouaké Fofana a exprimé la gratitude de l’État envers la Banque Mondiale pour ce partenariat exemplaire. Tout en rappelant les efforts déjà consentis, il a souligné que de nombreux défis persistent, exacerbés par la pression démographique, les changements climatiques et la gestion limitée des ressources hydriques.
Un projet humain au cœur des priorités nationales
Le PASEA ne se limite pas à la construction d’infrastructures. Selon le ministre Fofana, il s’agit avant tout d’un projet humain visant à transformer le quotidien des populations. « Ce programme n’est pas uniquement une affaire d’infrastructures ou d’hygiène ; il place les populations ivoiriennes au cœur de ses priorités », a-t-il affirmé.
Parmi les impacts attendus, on note :
- Une amélioration des conditions d’apprentissage dans les écoles, grâce à l’accès à une eau saine et disponible.
- Une réduction des efforts physiques pour les femmes, souvent confrontées à la corvée de recherche d’eau.
- Des opportunités économiques, notamment pour les entrepreneurs locaux qui bénéficieront des installations modernes et résilientes.
Le gouvernement, sous l’impulsion du président Alassane Ouattara, fait de l’eau potable et de l’assainissement un axe stratégique de son développement, transformant ce qui était autrefois un privilège en un droit fondamental.
Un engagement collectif pour un avenir durable
Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a également pris la parole pour rassurer les populations sur l’engagement commun des différents départements ministériels à concrétiser les objectifs du PASEA. Selon lui, ce programme marque un tournant décisif dans la lutte contre l’insécurité hydrique et favorisera un développement harmonieux de la Côte d’Ivoire.
La cérémonie de lancement a également été l’occasion de rappeler que le succès du PASEA repose sur une mobilisation collective : autorités locales, populations, et partenaires techniques et financiers. L’objectif est clair : bâtir une Côte d’Ivoire où l’accès à l’eau potable et à l’assainissement devient une réalité pour tous, en particulier dans les zones les plus vulnérables.
Comment le PASEA améliore l’accès à l’eau potable en Côte d’Ivoire
Avec le PASEA, la Côte d’Ivoire démontre sa détermination à relever l’un des défis les plus cruciaux du développement. Ce programme, soutenu par des infrastructures modernes et des actions concrètes, incarne une vision audacieuse pour un avenir où chaque Ivoirien jouit d’un accès équitable à des ressources essentielles. En plaçant les populations au cœur de ses priorités, le PASEA est bien plus qu’un projet : c’est une promesse d’un progrès durable et inclusif.
Georges Samba, correspondant régional