Ce mercredi 27 novembre 2024, la ville de Bouna a accueilli une initiative majeure dans la lutte contre le trafic de drogue dans le Bounkani. À l’occasion de la 37ᵉ édition de la Journée internationale de lutte contre les abus et le trafic de drogue, un atelier de renforcement des capacités a été organisé dans la salle des réunions de la préfecture de Bouna. Destiné aux Forces de défense et de sécurité (FDS) – policiers, gendarmes, douaniers et agents des eaux et forêts –, cet événement visait à doter ces acteurs clés d’outils modernes pour combattre ce fléau.
Techniques modernes pour la lutte contre le trafic de drogue dans le Bounkani
Dirigé par le commissaire divisionnaire Maxime Gogoua, sous-directeur à la Direction de la police des stupéfiants et de la drogue et chargé de la recherche au Comité Interministériel de Lutte contre les Abus et le Trafic Illicite de Drogue (CILAD), l’atelier s’est concentré sur trois techniques principales :
- La livraison surveillée
Cette méthode consiste à suivre une cargaison suspecte depuis son point de départ jusqu’à sa destination finale, permettant d’interpeller non seulement le transporteur mais aussi de démanteler le réseau derrière lui. Selon le commissaire Gogoua, cette technique, encadrée par la loi n°22-407 du 13 juin 2022, nécessite l’approbation préalable du procureur et du président du tribunal pour garantir sa légalité. - L’interception de communications
Cette approche permet aux forces de sécurité de surveiller et d’intercepter les échanges entre trafiquants, fournissant des informations cruciales pour identifier et arrêter les acteurs impliqués dans le trafic. - La localisation
Grâce à des dispositifs de géolocalisation, les trafiquants peuvent être identifiés et arrêtés avec précision, minimisant ainsi les risques d’affrontements violents.
Un cadre juridique adapté
Ces techniques s’appuient sur les dispositions prévues par la loi ivoirienne, qui intègre désormais les standards internationaux en matière de lutte contre le trafic de drogue dans le Bounkani. Le commissaire Gogoua a insisté sur le fait que l’utilisation de ces outils modernes constitue un tournant décisif dans les stratégies nationales, alignant la Côte d’Ivoire sur les meilleures pratiques globales.
Comment les forces de sécurité du Bounkani combattent le trafic de drogue
Située à la frontière avec le Ghana, où la culture du cannabis a été dépénalisée, la région du Bounkani est un point stratégique pour les trafiquants cherchant à acheminer ces substances en Côte d’Ivoire. Cette formation représente donc une avancée significative pour les FDS locales, comme l’a souligné Kouassi Konan Maxime, commissaire de police de 2ᵉ classe et chef du commissariat mixte de Bouna :
Ces outils de lutte contre le trafic de drogue dans le Bounkani nous permettront de mener des enquêtes plus rigoureuses et d’obtenir des résultats concrets pour éradiquer ce phénomène.
Kouassi Konan Maxime, commissaire de police
Les actions pour renforcer la lutte contre le trafic de drogue dans le Bounkani
Les participants à l’atelier, venus de diverses localités comme Doropo, Tehini et Nassian, ont exprimé leur satisfaction vis-à-vis de la qualité de l’enseignement dispensé par le CILAD. L’institution, en renforçant les compétences des forces de sécurité, consolide également son rôle dans la lutte contre la prolifération des drogues en Côte d’Ivoire.
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À l’issue de cet atelier, les FDS du Bounkani sont désormais mieux équipées pour répondre aux défis posés par le trafic illicite de drogue, renforçant ainsi la sécurité et la stabilité dans cette région sensible. La lutte contre le trafic de drogue dans le Bounkani marque une étape importante vers une région plus résiliente face aux menaces transfrontalières.
As-Sobour