Le département de Gagnoa est confronté à une menace environnementale et sociale : l’orpaillage clandestin. Lors de la quatrième réunion du conseil municipal de l’année 2024, tenue le mardi 19 novembre, Lancina Fofana, préfet de Gagnoa, a dénoncé avec fermeté l’installation illégale d’orpailleurs dans le village de Maguéhio, sur l’axe menant à la sous-préfecture de Sérihio.
Lutte contre l’orpaillage clandestin à Gagnoa : Des chefs de village pointée du doigt
Au cœur de cette problématique, le rôle des chefs de village a été vivement critiqué.
Nous allons sévir parce que les orpailleurs ne viennent pas s’ils n’ont pas de tuteurs. C’est vous, les chefs, qui les recevez en leur donnant gîte et couvert .
Lancina Fofana, préfet de Gagnoa
Cette déclaration illustre l’exaspération des autorités face à une situation où certains responsables locaux faciliteraient l’installation de ces orpailleurs, au détriment de l’intérêt collectif.
Le préfet a rappelé les graves conséquences de l’orpaillage clandestin : destruction de l’environnement, pollution des cours d’eau, insécurité et montée de la prostitution. Ces activités illicites compromettent non seulement les écosystèmes locaux mais également la stabilité des communautés.
Une intervention musclée des forces de l’ordre
Face à cette situation, une opération menée par la gendarmerie a permis d’interpeller plusieurs individus dans le village de Maguéhio. Bien que les noms des suspects n’aient pas été divulgués en raison de la procédure judiciaire en cours, il a été précisé qu’ils sont de nationalité ivoirienne. Cette action démontre la détermination des autorités à mettre fin à ces activités illégales.
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Les forces de l’ordre ont également saisi du matériel utilisé pour l’extraction de l’or, une preuve supplémentaire de la présence active d’orpailleurs dans la région. Cependant, cette intervention ne saurait être suffisante sans la coopération des populations locales.
Comment la lutte contre l’orpaillage clandestin à Gagnoa mobilise les autorités locales
Lancina Fofana a profité de cette rencontre pour sensibiliser les populations sur leur rôle crucial dans la lutte contre l’orpaillage clandestin. « Nous allons veiller à ce que notre département ne devienne pas une zone d’orpaillage. Je voudrais vous y inviter », a-t-il exhorté. Cet appel à la responsabilité s’adresse autant aux chefs de village qu’aux citoyens ordinaires, invités à dénoncer toute activité suspecte.
Pour illustrer l’impact de la mobilisation communautaire, le préfet a rappelé des exemples positifs dans d’autres régions où la collaboration entre autorités locales et habitants a permis de contenir ce fléau.
Pourquoi l’orpaillage clandestin à Gagnoa inquiète les autorités
L’orpaillage clandestin à Maguéhio n’est pas un cas isolé, mais il illustre une problématique nationale qui nécessite des actions concertées. Si les autorités locales, comme le préfet de Gagnoa, affichent leur détermination, le succès de cette lutte repose sur une prise de conscience collective.
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La préservation de l’environnement et la stabilité sociale du département de Gagnoa dépendent de l’engagement des acteurs locaux et de la rigueur des forces de l’ordre. En refusant de céder à la tentation de gains faciles, les chefs de village et les communautés peuvent devenir des piliers d’un développement durable pour leurs régions.
Franck Singa
