Trump et Elon Musk: Leur plan pour réformer le Gouvernement fédéral et réduire 2 000 milliards de dépenses

Ivoire24h
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Trump et Elon Musk: Leur plan pour réformer le Gouvernement fédéral et réduire 2 000 milliards de dépenses

L’initiative de Donald Trump visant à transformer le gouvernement fédéral en profondeur avec l’aide d’Elon Musk, surnommé le « Département de l’efficacité gouvernementale » ou DOGE, suscite de nombreux débats. Ce projet ambitieux, bien que n’ayant pas encore de pouvoir officiel, vise à analyser minutieusement les dépenses fédérales afin d’éliminer le gaspillage et réduire le budget de 2 000 milliards de dollars. Pour Musk, cette initiative est nécessaire pour assurer la prospérité à long terme, même si elle risque de causer des « difficultés temporaires » pour le personnel fédéral et ceux qui dépendent des aides gouvernementales.

Comment Trump et Musk envisagent de réformer le gouvernement fédéral

Elon Musk, homme d’affaires influent à la tête de plusieurs entreprises dont SpaceX et Tesla, est déterminé à rendre le gouvernement plus efficient. Lors d’une récente assemblée publique, Musk a exprimé son avis sur la nécessité de « vivre selon nos moyens ». Selon lui, chaque dépense doit être analysée pour déterminer sa nécessité. Cette approche rigoureuse devrait permettre de réaliser des économies substantielles, même si elle implique de toucher à des postes de dépenses traditionnels du gouvernement.

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Aux côtés de Musk se trouve Vivek Ramaswamy, un ancien candidat républicain à la présidentielle, qui partage cette vision de réduction des dépenses fédérales. Pendant sa campagne, Ramaswamy a évoqué des mesures radicales comme la suppression de 75 % des postes de la fonction publique fédérale. Cette réduction toucherait les quelque 2,3 millions de civils employés par l’État, dont une majorité travaille pour les départements de la Défense, des Anciens combattants et de la Sécurité intérieure. Pour Ramaswamy, cette masse de bureaucrates non élus « étouffe l’innovation et va à l’encontre des aspirations du peuple américain ».

Les propositions controversées : ministère de l’Éducation, FBI et plus

Parmi les principales cibles de DOGE se trouvent des agences gouvernementales bien établies. Le ministère de l’Éducation, par exemple, est dans la ligne de mire pour son rôle présumé dans la « propagande de gauche » et son « échec » dans la gestion des systèmes éducatifs. Bien que Musk n’ait pas explicitement appelé à sa suppression, il critique régulièrement cette institution. Ramaswamy, quant à lui, propose des mesures encore plus drastiques : transférer les programmes éducatifs au ministère du Travail et fermer carrément le ministère de l’Éducation.

Le FBI est une autre cible importante. Ramaswamy a proposé de dissoudre cette agence et de redistribuer ses 15 000 agents dans d’autres départements. Cette réorganisation, bien que controversée, s’inscrit dans une volonté de rationaliser les dépenses de sécurité et d’éviter la redondance bureaucratique.

Gouvernement fédéral : Les experts sceptiques face aux économies envisagées

Les experts budgétaires sont nombreux à émettre des doutes quant à la faisabilité des objectifs de DOGE. Réduire 2 000 milliards de dollars des dépenses fédérales, soit environ un tiers du budget annuel, paraît irréaliste pour certains économistes. Bobby Kogan, du Center for American Progress, explique que les réductions nécessaires pour atteindre ce montant pourraient affecter des domaines aussi vitaux que la défense, les programmes d’aide sociale et les infrastructures.

Pour Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor, et Glenn Hubbard, ancien président du Conseil des conseillers économiques, les objectifs de DOGE semblent peu atteignables sans des coupures drastiques dans les programmes d’aide sociale tels que la Sécurité sociale et Medicare. Cela reviendrait, selon eux, à priver de nombreux Américains des services essentiels offerts par le gouvernement.

Le DOGE : un projet privé sans autorité légale

Il est crucial de noter que le DOGE ne sera pas un organe gouvernemental officiel. Il s’agira d’une entité externe, sans pouvoir direct sur la gestion des finances fédérales ou les décisions réglementaires. Son rôle sera probablement de fournir des recommandations à la Maison-Blanche pour le budget présidentiel, un document que le Congrès n’est pas obligé de suivre.

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Stephen Moore, économiste de la Heritage Foundation et conseiller de la campagne Trump, souligne que « DOGE aura besoin de centaines de personnes pour accomplir sa mission », indiquant que les ambitions de Musk et Ramaswamy dépassent leurs capacités actuelles.

Un projet inspiré de la Commission Grace de Reagan

Certains observateurs comparent le DOGE à la Commission Grace, établie sous Ronald Reagan pour réduire les dépenses inutiles au sein du gouvernement. Bien que la commission ait soumis des milliers de recommandations, très peu d’entre elles ont été mises en pratique. G. William Hoagland, vice-président du Bipartisan Policy Center, explique que la plupart des propositions de la Commission Grace nécessitaient des changements législatifs, ce qui limite souvent la portée de telles initiatives privées.

Vers un gouvernement fédéral plus léger : les plans de réduction de Trump et Musk

L’idée de Musk et Trump de transformer le gouvernement en réduisant les dépenses massivement est ambitieuse, mais elle risque de rencontrer de nombreux obstacles. Les coupes proposées pourraient toucher des millions de citoyens, tandis que la faisabilité même de telles réductions reste en question. En attendant, le DOGE pourra présenter ses recommandations, mais leur mise en œuvre dépendra du Congrès et de l’administration en place.

Jean Michel

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