Ce lundi 25 novembre 2024, la salle de la chefferie centrale des Lobi à Bouna a accueilli une rencontre essentielle entre la chefferie, le haut commandement de la gendarmerie de Bouna et la jeunesse de la sous-préfecture suite aux violences à Ondefidouo. Organisée suite à un incident grave survenu le 23 novembre, où deux jeunes d’Ondefidouo ont été blessés par balles par un gendarme, cette réunion avait pour objectif de restaurer la confiance et d’apaiser les tensions.
Les violences à Ondefidouo suscitent l’indignation
Selon M. Noufé, président des jeunes d’Ondefidouo, les événements ont commencé lorsqu’un gendarme a tenté d’interpeller deux jeunes circulant en tricycle de retour de leurs champs. Ces derniers, ne comprenant pas le signal, ont continué leur chemin. Dans sa poursuite, le gendarme aurait chuté de son engin à un carrefour, avant d’ouvrir le feu. Les balles ont atteint l’un des jeunes à la cheville et l’autre à la jambe.
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Ce geste a provoqué la colère des jeunes d’Ondefidouo, qui souhaitaient confronter le gendarme. L’intervention rapide du chef du village et de ses notables a permis d’éviter une escalade. Les blessés ont été transférés à l’hôpital général de Bouna pour des soins.
Une jeunesse en quête de justice et d’explications
Durant la rencontre, les jeunes d’Ondefi ont exprimé leur frustration face à des exactions répétées, selon eux, de la part des forces de l’ordre. Palé Sie Abib, président du comité de gestion du collège moderne d’Ondefidouo, a évoqué des cas de brutalité antérieurs, traités jusque-là à l’amiable grâce à la médiation du chef du village. « Pourquoi ceux qui doivent nous protéger deviennent-ils nos agresseurs ? » s’est-il interrogé, reflétant le sentiment général de la population.
Pooda, un autre leader local, a quant à lui insisté sur l’importance de cette rencontre pour faire entendre leurs revendications, tout en réaffirmant l’attachement du village à la paix.
La réponse aux violences à Ondefidouo : justice et apaisement au cœur des échanges
Le commandant de la compagnie de gendarmerie, Zawi Mea, a pris la parole pour présenter les excuses de la hiérarchie. Il a salué la sagesse des leaders locaux, en particulier le chef d’Ondefidouo, pour avoir évité des affrontements. M. Zawi a assuré que des mesures disciplinaires avaient été prises contre le gendarme impliqué, tout en rappelant l’importance de laisser la justice suivre son cours.
Nous comprenons votre douleur et votre indignation. Les enquêtes sont en cours, et les responsabilités seront établies .
Le commandant Zawi Mea
Le commandant a également expliqué que l’armée ne communique pas systématiquement sur les sanctions internes, d’où une perception parfois biaisée de l’impunité. Ces propos ont visiblement apaisé les jeunes, initialement venus en grand nombre pour exprimer leur mécontentement.
Un appel à la collaboration et à la retenue
Représentant le chef central, Bien Gueumi Charles a remercié les autorités pour leur démarche proactive et a appelé les jeunes à continuer de privilégier le dialogue. Il a souligné la nécessité de collaborer avec les forces de l’ordre pour identifier les causes de ces incidents et éviter leur répétition.
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Le chef des Lobi, dans un message empreint de sagesse, a exhorté les jeunes à se soumettre aux enquêtes tout en renouvelant sa confiance dans les autorités pour une résolution juste et équitable.
Des doléances pour une meilleure coexistence
En marge des discussions, les jeunes ont soumis plusieurs doléances. Parmi elles, une prise en charge psychologique des élèves présents lors de l’incident, des mesures pour prévenir les violences policières et la création d’une brigade de gendarmerie à Ondefidouo. Ces propositions ont été bien accueillies par le haut commandement, qui s’est engagé à les transmettre aux instances supérieures.
Gestion des tensions après les violences à Ondefidouo : le rôle des autorités locales
Cette rencontre à Bouna marque une étape clé dans le rétablissement du dialogue entre les différentes parties. Grâce à la médiation des autorités traditionnelles et militaires, un climat d’apaisement semble s’installer. Toutefois, les jeunes restent vigilants et attendent des actions concrètes pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
Le processus de réconciliation amorcé témoigne d’une volonté commune de préserver la paix sociale et de renforcer la confiance entre la population et les forces de l’ordre, dans l’intérêt de toute la sous-préfecture d’Ondefi.
As-Sobour